Ce chapitre est dédié à une approche qui a été temporairement envisagée mais qui fut rapidement abandonnée. La présentation des raisons de l’abandon de cette approche offre un point de comparaison intéressant pour comprendre certains développements ultérieurs.

Comment les premiers contributeurs ont-ils pris en compte le rôle des chocs et des perturbations exogènes ? Ludwig Hamburger plaide pour l’utilisation d’oscillations de relaxation fondées sur des équations non linéaires particulières développées par le physicien hollandais Balthasar Van der Pol, qui voit dans ces équations une possibilité d’expliquer des cycles auto-entretenus et irréguliers.

D’autres grands économistes se sont intéressés à ce concept. Le Norvégien Ragnar Frisch, l’économiste mathématicien français François Divisia. Tous deux décident d’inviter le physicien Philippe Le Corbeiller, également impliqué dans l’étude des systèmes oscillatoires auto-entretenus, à la première réunion européenne de la Société d’Econométrie en 1931.

Cet épisode révèle que dans la recherche de nouveaux outils mathématiques à même de représenter des mécanismes économiques, l’analyse économique prime sur le formalisme mathématique. Si l’attention se porte en définitive sur Tinbergen et moins sur Hamburger, c’est très probablement parce que ce dernier ne réussit pas à dépasser le stade de l’analogie alors que Tinbergen réussit à relier les équations (mixtes en différence et différentielle) qu’il introduit à des mécanismes économiques précis.

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Coming (almost) full circle: Relaxation oscillations in the early development of econometrics (1929-1951)